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Les Affranchies

tendresses

Méli-mélo

30 Octobre 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Tendresses

Photo: Simòn Di Summa

Photo: Simòn Di Summa

Il y a des fois où le style se confond avec le caractère et offre aux regards un mélange exquis de petits détails qui chacun ou globalement ne laissent pas indifférents...

Pour ma part, j'aime cette combinaison du col empesé d'une chemise blanche masculine qui ne masque rien de la nuque étroite aux tendons déliés où les cheveux sont rasés sans transition jusqu'à un court stylé au contraste du blond décoloré et du brun naturel.

C'est osé, c'est soigné et c'est distingué finalement, cette allure de dandy d'une femme qui connait le pouvoir que lui confère la morphologie de sa nuque et la met en valeur jusqu'à l'extrême en la gardant nue et on ne sait plus ce qui est le plus en valeur de la blondeur de sa coiffure, au clair-obscur de ses racines sombres ou de sa peau rasée. 

De cet assemblage qui pouvait sembler hétéroclite surgit une image sophistiquée et élégante, enchevêtrement de rigueur millimétrée et de charme blond qui appelle le regard et sûrement la caresse d'une main intime...

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Changer la donne

26 Octobre 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

Changer la donne

Tant de choses à changer, d'images à bouleverser, qu'il faut bien se mettre à la tâche, enjamber la balustrade, se mettre en danger...

Il faut frôler l'androgyne, le voir au plus près, glisser dans sa peau, pour abandonner la vieille idée des filles qui ne seraient que filles et des garçons qui ne seraient qu'eux mêmes. Il y a certainement mieux.

Pour devenir idéale, elle a coupé ses cheveux, encore plus court, presque ras, pour dessiner sa tête sans artifice, pour ne rien cacher des muscles de son cou, donner de la puissance à cette nuque, du relief. Elle s'est dévêtue, habillée seulement d'ombres et de lumière et dans chaque pose elle s'est regardée tout au fond d'elle même.

Ainsi dépouillée elle ne fait rien d'autre qu'être authentique à ses propres yeux, petit garçon féminin, jeune femme idéale qui saurait que s'aimer est la seule condition pour être aimée en retour. Son coeur androgyne, enfin, prend toute la place... définitivement.

Photo: Kriss Photography

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De toute évidence

22 Octobre 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

©jeaneg

©jeaneg

En la voyant, les esprits les plus simples, un peu goguenards, chercheront à la comparer à un garçon. Ils feront exprès de se méprendre, avec un sourire torve pour montrer quand même qu'ils ne sont pas dupes, incapables de la moindre subtilité...

Des parents, aussi, hausseront le sourcil avant de le froncer, affirmant qu'elle a tort, que c'est trop, qu'elle ne doit pas, que ce n'est pas "conforme"...

Mais comme un feu qui s'attise quand on agite l'air autour de lui, d'un geste de défi, ou peut être de mépris, elle va encore et toujours plus loin. Et puis il y a les ami(e)s, les amours, celles et ceux qui comme elle se délectent de ce piment, rouge et fort, qui les maintient toutes et tous à l'abri de la fadeur et de la banalité.

Au début elle n'était pas sûre. Elle avait les cheveux courts, déjà, mais comme on cherchait à le lui faire croire, elle imaginait que "plus court" serait pire. L'expérience est toujours étonnante, tant le paradoxe est flagrant. Plus court en réalité n'est jamais pire, tout au contraire. Rien ne change dans l'esprit des benêts et l'entourage est toujours un peu furieux de ce que pensent "les autres", mais le bénéfice est pour les ami(e)s et les amours et pour elle bien sûr, qui aiment tant et chaque fois un peu plus, la caresse de sa nuque fraîchement rasée, tout autant que l'affirmation sans vergogne de son style si peu "conforme". 

Et de cette nuque étroite, fine et musclée, aux tendons saillants et à l'anatomie parfaite, elle fait un joyau qu'elle livre aux regards mais dont elle seule, ou presque, peut jouir.

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Nouvelle Vague

17 Octobre 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Tendresses

Photo: Kriss Photography

Photo: Kriss Photography

Je les vois, jeunes et belles, posant à la manière d'un duo pop sur la pochette d'un vinyle, effrontées, provocantes, insolentes, défiant le monde ou le considérant avec compassion, pauvre monde incapable de comprendre. Elles ont le teint clair et les cheveux courts. Par jeu, elles ont aussi le même vêtement qui donne un air d'uniformité, celui qui dit-on fait naitre l'ennui. Mais c'est un pied de nez, un mimétisme juvénile, juste pour s'entendre demander si elles ne sont pas... frères jumeaux.

Il n'en faut pas davantage, un pull sombre, une coupe de cheveux... "Tu seras un homme ma fille!" comme si tout les coiffeurs du monde avaient le pouvoir de transformer les genres.

Mais ces deux là sont légions. Elles ont jeté les vieux carcans, abandonné aux pauvres d'esprit le droit de les juger, libres des vieilles règles et des dogmes patriarcaux. 

La vague les porte et sans doute montrent-elles le chemin. Il leur suffit d'un rien pour être qui elles veulent, sans lois. Un peu de maquillage leur donnera de la douceur, un coup de tondeuse sur la nuque, du caractère et le mélange des deux les rendra unique.

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Vestiges

10 Octobre 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

Modèle: Cajsa Wessberg

Modèle: Cajsa Wessberg

Elle a gardé ça... Peut être pour conserver un peu d'originalité? Comme si avoir les cheveux rasés ne suffisait plus. Comme pour rappeler avec délicatesse qu'auparavant elle avait, elle aussi des cheveux plus longs. 

Deux mèches d'or, qui glissent sur ses joues et caressent son cou, dernier vestige d'une image passée, celle d'une jeune femme sage et sans histoire. Enfin, sans histoire... Qui pourrait dire ça? Des histoires on en a tous. Certain(e)s en parlent, d'autres pas. Elle n'en parle pas et pourtant on devine dans son regard tellement de tourments. Heureusement, l'instant d'après elle sourit et ce regard devient malicieux. 

Ces deux mèches? C'est pour faire parler les cons. Et puis tondre ses cheveux finalement, ce serait presque trop facile. Mais cette envie était furieuse, depuis toujours croit-elle, avoir les cheveux courts, très courts, plus courts encore, toucher son crâne, se voir nue, sentir sous ses doigts les cheveux ras, toucher sa nuque et frissonner, caresser ce pelage, devenir sauvage...

Mais garder ces deux mèches blondes comme vestiges d'une douceur, comme témoins, pour apaiser ses colères... 

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L'androgyne intime

4 Octobre 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

Photo: Vincent-Alexandre Baudiffier

Photo: Vincent-Alexandre Baudiffier

L'androgyne était nue, apaisée et sereine. Pas encore déesse, plus tout à fait mortelle. Il fallait être attentif si l'on voulait deviner un genre ou un autre, ce qui n'aurait pas été loyal. Elle était femme, ce n'était pas secret, mais on pouvait l'imaginer jeune homme, comme ces garçons imberbes au regard doux. 

Pourtant chaque détail voulait convaincre, la douceur du visage inspirait le féminin quand les cheveux rasés ramenaient au masculin. Dans l'ombre du plaid, on devinait l'esquisse d'un sein quand le corps tout entier était court et musclé... Aucun mortel ne pourrait même comprendre, s'il cherchait à définir l'androgyne.

Sans doute songeait-elle à cela, avec malice, lorsqu'elle offrait sa nuque à la tonte, prenant des allures de guerrière médiévale, troublant les esprits et souriant avec un air d'enfant...

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Les audacieuses

28 Septembre 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Tendresses

Feat. Flora V. et Beli K.

Feat. Flora V. et Beli K.

Toutes sont venues, connues et habituées, les autres aussi... Excitées par l'événement, curieuses et amusées ou juste pour passer une soirée amicale.

Cependant il y avait une atmosphère particulière, peut être celle d'un rendez vous amoureux, avec l'impatience de se rencontrer et le soin particulier qu'on apporte à son allure. Bien sûr, l'occasion était idéale, puisque les cheveux courts étaient le plus grand dénominateur commun. 

Alors peu importe la date du dernier rendez vous, il fallait que la coupe soit fraîche, de la veille ou du matin même. Pour certaines c'était le hasard d'un calendrier déjà arrêté, pour d'autres une détermination calculée... Néanmoins ce soir là toutes sont venues partager leurs cheveux courts, leur style, leur allure. Un peu comme un signe de reconnaissance, parfois une main glissait sur une nuque plus rasée que les autres, un geste d'initiées, de complices...

Celles qui avaient imaginé laisser pousser un peu leur cheveux, n'ont pas tardé, le surlendemain, comme revenues à la raison, à trouver le coiffeur rédempteur, où qu'elles soient.

Un moment de bonheur simple, de rencontres, de regards, de découvertes ou de retrouvailles.

Photo: Roxanne Valin 

NB: Samedi 23/09/2017 c'était l'Apéro des Femmes Aux Cheveux Courts 4ème édition, au Rosa Bonheur des Buttes Chaumont à Paris. Si vous ne voulez pas manquer le prochain, restez connecté(e)s

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Carnet de croquis

20 Septembre 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses, #Nouvelles et petites histoires

Gisele Fox par Dominic Beyeler

Gisele Fox par Dominic Beyeler

Sur un coin de la nappe il avait esquissé son visage, puisant dans des souvenirs en partance... Les traits essentiels, quelques mèches courtes sur un visage presqu'enfant, des lèvres pleines et toute une galaxie de tâches de rousseur pour rehausser des yeux de chat...

Malgré bien des efforts, il ne parvenait pas à chasser cette image de son esprit et les gestes sont venus comme ça, presque incontrôlables. Il a pris un grand carnet, le plus grand et il a recommencé, traçant, estompant, coloriant le visage de la fille-garçon, l'adolescente-femme, l'enfant-adulte... L'androgyne inattendue.

Elle aurait sans doute été une jeune fille invisible, elle l'a d'ailleurs été, jusqu'au jour où elle est revenue avec ses cheveux coupés. Ce jour là, lorsqu'il l'a vue son sang s'est écoulé, brûlant dans son coeur, ses mains, ses tempes. Elle s'est approchée, laissant tomber son front sur sa poitrine et il a caressé sa nuque, ébouriffé sa coiffure sage. Ils ont eu un grand soupir commun qui sans doute signifiait comme un soulagement de la savoir enfin elle-même.

Sans aucun doute il l'aimait déjà, c'est juste que cet aboutissement et la fierté qu'elle en retirait exhaussait aussi son bonheur. Elle était devenue unique et ambiguë, mystérieuse aux regards des autres et cela lui donnait le sentiment d'être privilégié...

Jusqu'au jour où, dans un terrible fracas, son bonheur s'est enfuit, ne lui laissant que la nostalgie sur les pages de son carnet à croquis.

Illustration: Dominic Beyler 

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Presque nue

14 Septembre 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

Presque nue

Dans cette lumière diffuse chaque parcelle prenait du relief. Elle n'avait pour seul rempart qu'un plaid et l'encre de sa peau pour détourner les regards de son corps androgyne en captant l'attention sur ses oeuvres marines.

Vaine illusion... 

La diversion ne parvenait pas à ses fins. Impossible de lutter contre la courbe du sein éclairée par le jour, ni celle du cou, nu et troublant. Tellement nu et si troublant... Un corps de voyageuse, parcourant les mers, hissant des voiles, tirant des bords et jetant des ancres. Mais pas un corps de matelot. Sa nuque à la peau rasée avait encore la pâleur des enfants et sa chevelure taillée en rond, une douceur juvénile. 

La tête penchée, le regard posé sur ce sein discret, faisait saillir quelques muscles sous la peau de velours et les vertèbres dessinaient vers la nuque une architecture délicate que rien ne voilait...

Elle était ainsi, presque nue.

Photo: Vincent-Alexandre Baudiffier

Modèle: Coralie Robin

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Une petite robe toute simple

1 Septembre 2017 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses, #Nouvelles et petites histoires

Photo: Iris Erlings

Photo: Iris Erlings

Pour l'occasion, elle avait mis cette petite robe toute simple, la seule qu'elle ait jamais envisagé de porter et puis elle avait maquillé son regard et ses lèvres. Cela lui donnait une allure inhabituelle, élégante et adoucie, laissant voir une féminité que la plupart ne soupçonnait pas.

Elle avait patienté, sagement, concentrée sur le travail de l'artisan, sans s'occuper du regard des autres, puis son tour venu, presque timidement elle s'était installée dans le fauteuil large et confortable. A cet instant, le plus naturellement du monde, elle croisa les jambes avec élégance, les bras nus posées sur les accoudoirs de faïence, elle avait une allure de princesse, un peu altière, installée sur un trône. 

Elle n'a rien perdu de cette grâce au moment où on l'enveloppa de la camisole rayée, bordant son col de papier crépon. Elle se scrutait dans le reflet du miroir, la mine grave, le visage masqué par ses cheveux sombres. Pour répondre à l'interrogation du coiffeur, elle lui montra une photo capturée sur son portable. L'homme fronça gentiment les sourcils, insista pour entendre sa voix et s'assurer qu'elle était fermement décidée. 

Les choses alors sont allées assez vite. L'homme avait les gestes précis, techniques et elle trouvait cela apaisant. Malgré tout elle sentait son coeur battre et s'emballer un peu plus chaque fois qu'une mèche, plus lourde que la précédente, venait mourir au creux que le nylon formait sur ses jambes croisées. Les ciseaux tranchants les cheveux faisaient un bruit déchirant, un lent crépitement et l'instant d'après le peigne semblait glisser plus aisément dans la chevelure. Enfin le silence se fit. Ses yeux pétillaient de malice en voyant la petite tête déjà dégagée de la masse sombre. Mais la dramaturgie montait d'un cran. Cette fois l'atmosphère se remplie toute entière du bourdonnement de la tondeuse qui rugit comme un petit monstre affamé. Elle baisse la tête, sans soumission, la relève, la penche, à droite, à gauche à chaque vibration qui effleure son crâne, elle se sent un peu plus légère, un peu plus libre. Malgré tout l'émotion la submerge lorsque l'appareil impitoyable ratiboise son front et enlève tout marque d'une quelconque coquetterie. La voilà tondue, rasée, ne supportant plus qu'à peine un demi centimètre de cheveux sur le sommet de son crâne et son visage explose dans le reflet du miroir où elle ne voit plus désormais que ses yeux immenses, son front large, ses pommettes saillantes, son nez fin aux narines qui palpitent. Ses yeux brillent et elle sourit irrésistiblement...

L'homme à présent fignole, harmonise, ne voulant pas laisser un seul cheveux dépasser, comme un jardinier amoureux sur son gazon de luxe...

Enfin le voile de nylon s'efface et lui redonne son corps d'où la féminité exulte dans la petite robe toute simple. Elle s'approche du miroir, époussette son visage, passe une main étonnée sur ses cheveux ras. Son visage s'éclaire, comme si elle venait de reconnaitre son amie la plus chère qui lui tendait les bras... 

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