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tendresses
Anna
Au hasard de mes pérégrinations, j'ai rencontré Anna Kleinkopf. Elle est photographe là bas dans son Illinois, et quand elle n'immortalise pas les mariés du coin elle se prend elle même en photo. Et tant qu'à choisir, je trouve qu'elle n'a pas tort. J'ai donc jeté une bouteille à la mer, pour demander la permission, au cas ou, d'utiliser l'un de ces innombrables auto-portraits...La bouteille est revenue, avec un gentil mot et plein d'enthousiasme.Je l'imaginais résoluement "femme aux cheveux courts", débordant d'énergie, propriétaire de son studio de photo, déterminée...Et puis en fait j'apprend que, comme beaucoup de femmes, ce sont les étapes de sa vie qui ont provoquées ses changements, de long à mi-long jusqu'à ce qu'elle se pose là où elle est, s'abonne à Flickr, mette ses photos en ligne, et dans le même temps se coupe les cheveux très courts. Si bien que ceux qui la découvre par ce biais ne la connaissent qu'ainsi, petite tête bien faite, comme son nom l'indique.
Brune, blonde, rousse, elle a tout essayé. Elle a même tenté une fois de laisser repousser ses cheveux...
Mais comment l'imaginer aujourd'hui avec les cheveux longs? C'est comme si elle avait parcouru sa vie jusque là, à la recherche de sa vraie nature...L'aboutissement, c'est cette "petite tête", aux couleurs changeantes, au regard écarquillé et à la bouche en coeur.
Son album Flickr
Coup de tête
C'est un peu comme dans les contes et légendes. D'un acte malheureux nait un nouveau bonheur...
A force d'entendre le monde la flatter et l'encenser sur sa beauté, elle en a voulu à la Terre entière.
On est jamais content de son sort.
Pensant défigurer son image, elle a tondu ses cheveux, croyant, comme on lui rabâchait, que sa chevelure était son plus bel atour. Elle s'est dit qu'ainsi, ne s'interesseraient à elle que les gens que la laideur ne rebute pas, ceux qui cherchent au delà des artifices...
Elle réapparue le cheveux ras, et c'est comme si elle s'avançait pour la première fois en pleine lumière. Elle avait peur d'être conspuée, rejetée par ceux qui l'idolâtraient, et voilà qu'on lui trouve une âme. On veut l'entendre, connaitre sa vie, savoir son opinion. Elle n'était qu'une image et la voici personnage...
Y a-t-il une morale?
Scandinave
C'est comme ça que j'imagine les femmes du Grand Nord. Allez savoir pourquoi? La blondeur oui bien sur, une certaine pâleur qui donne un teint de porcelaine, oui aussi, des yeux clairs...Au delà de l'apparence, j'imagine un esprit pratique, un instinct de survie developpé par le climat, un désir de vie saine...Alors forcement des cheveux courts aussi...Mais pourquoi diable?
Dans le monde de Corto
En la voyant, les cheveux fraîchement coupés, elle m'a fait penser à un personnage de roman d'aventure. Et puis, l'idée c'est affinée, je voyais Shangaï Li la Lanterne Rouge ou Louise Brooksowic, la belle de Milan. Son regard était presque caché par cette frange lourde et rectiligne et par contraste cela exposait ses lèvres charnues et son cou délicat. Elle leva la tête, chassant l'ombre sur ses yeux. Ils se dévoilèrent rieurs, comme si elle devinait le fond de mes pensées. Elle cambra la nuque en y posant sa main :
-" Est ce que cela te plait autant qu'à moi?"
En avoir ou pas
J'aurais donné mon dernier costard pour un scotch ce soir là. A l'hotel, deux choses m'attendaient: Le plan foireux de Gérard et "Slim".
Marie "Slim" Browning, la fille la plus étrange et surement la plus désirable que j'ai jamais rencontré. Une aventurière qui chantait le soir au piano bar pour gagner trois ronds. Bon sang! Sa voix rauque faisait mouche à chaque fois qu' elle attaquait How little we know. Quand j'ai vu ses yeux verts à la lueur de l'allumette qu'elle me tendait, je savais que je pourrais faire un bout de chemin avec elle. Pour ça il faudrait bien en passer par les combines de Gérard. Elle était prête pour tenter l'aventure, tant qu'il était question de quitter ce foutu port de l'angoisse...
"Oh, maybe just whistle. You know how to whistle, don't you, Steve? You just put your lips together and... blow."
Roxanne
Je l'ai vue à Barcelone, sur le port, où à Venise, je ne sais plus, la marinière sans doute me fait penser à ces lieux. Elle était arrogante, moqueuse et fumait sa cigarette comme un mauvais garçon. Personne n'aurait pu lui faire baisser les yeux. Si le chaland lui plaisait elle lui lançait un clin d'oeil, cherchant à l'aguicher. Les autres filles dans la rue ne lui ressemblaient pas, toutes classiques et stéréotypées, jouant sur des appâts éculés.
Elle était tout le contraire, faussement blonde, les cheveux plus courts qu'un garçon, elle jetait son dévolu et ramenait son filet, pescadora des âmes perdues...
You don't have to put on the red light...And please believe me when I say I love you.
Photo: Liamani
Dans le regard de Delphine
C'est une femme aux cheveux courts. Dans l'âme, dans les tripes. On ne peut pas l'imaginer autrement, même si elle tente parfois quelques longueurs avec ses boucles brunes, ciseaux et tondeuse ne sont jamais loin...Et c'est toujours délicieux de la redécouvrir à chaque fois que l'envie la saisie et qu'elle retaille sa chevelure. Parce que pour tout vous dire, Delf coupe elle-même ses cheveux. Et pas simplement quelques "retouches" entre deux rendez vous chez le coiffeur, non! Delf ne va pas chez le coiffeur. Le coiffeur c'est elle. Et c'est bluffant. Moi qui suis toujours attentif à la manière dont ces choses sont faites, je suis plein d'admiration et de respect. Pas de fausse note, pas de contresens. C'est harmonieux, court, très court, ultracourt parfois et toujours avec goût. Parce que du goût elle n'en manque pas. En musique, en cuisine en dessin avec elle tout n'est qu'art. Voilà, c'est ça... Delf est une artiste.
Mais lorsqu'elle est seule devant son miroir, les doigts dans sa chevelure, Delf a le regard qui se voile. Son coeur bat plus fort et son estomac se noue. Pourtant sa main ne tremble pas, le geste est précis. C'est juste qu'elle seule peut faire cela. Elle ne supporterait pas qu'un coiffeur taille et sculpte lamatière comme s'il s'agissait juste "d'arranger" une coiffure. C'est trop grave, c'est trop intime, c'est trop "incrusté" dans son coffret à sentiments. On se ressemble beaucoup pour ça.
http://bizzie.over-blog.com/
Le coeur à portée de main
...Pour que tu m'aimes encore un peu
Quand je n'attends que du mépris
A l'heure où s'enfuit le Bon Dieu
Qui pourrait me dire si je suis
Juste quelqu'un de bien
Quelqu'un de bien
Le cœur à portée de main
Juste quelqu'un de bien
Sans grand destin
Une amie à qui l'on tient
Juste quelqu'un de bien
Quelqu'un de bien...
Je ne sais pas comment m'est venue l'idée, mais j'ai écouté avec un peu plus d'attention cette chanson, et naturellement je l'ai trouvée mélancolique à souhait. De ces paroles et de ces voix qui me plongent dans un état de tristesse que j'affectionne parfois...
C'est pourtant vrai qu'on pourrait la confondre avec Stacey Kent, Enzo Enzo.
Quand je n'attends que du mépris
A l'heure où s'enfuit le Bon Dieu
Qui pourrait me dire si je suis
Juste quelqu'un de bien
Quelqu'un de bien
Le cœur à portée de main
Juste quelqu'un de bien
Sans grand destin
Une amie à qui l'on tient
Juste quelqu'un de bien
Quelqu'un de bien...
Je ne sais pas comment m'est venue l'idée, mais j'ai écouté avec un peu plus d'attention cette chanson, et naturellement je l'ai trouvée mélancolique à souhait. De ces paroles et de ces voix qui me plongent dans un état de tristesse que j'affectionne parfois...
C'est pourtant vrai qu'on pourrait la confondre avec Stacey Kent, Enzo Enzo.
Séduction
Ne rien faire, juste être soi même, et s'étonner ingénuement de faire tourner toutes les têtes. Elle est mannequin, forcément , elle pose. Les lèvres entrouvertes, le teint à peine fardé. Elle a coupé ses cheveux et d'un coup a été propulsée dans un nouveau registre. Elle plait, elle se plait. Elle sait bien que si elle voulait il ne faudrait pas longtemps pour les avoirs longs à nouveau. A quoi bon les artifices. Elle se trouve tellement elle-même. Il l'aime tellement pour elle-même...
