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Les Affranchies

Même pas peur!

30 Juin 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Photo: Barry Jeffrey

Photo: Barry Jeffrey

Ça n'a l'air de rien, mais si je prend un peu de recul avec les choses, j'ai bien l'impression qu'elles ont bougrement changé, les choses.

On a du mal à imaginer qu'il y a cent ans à peine, un père, un mari, un frère était capable du pire si jamais il prenait l'envie à sa fille, sa femme ou sa soeur de se couper les cheveux, comme c'était la mode dans les années 20 du siècle dernier. Pourtant, il ne s'agissait que d'une "coupe à la garçonne" qui semble presque désuète aujourd'hui...

Néanmoins, si un coup d'oeil dans le rétro peut faire sourire et paraître les choses évidentes, il a fallu tout de même du courage et de la persévérance pour abattre les cloisons. Il en faut encore aux femmes d'aujourd'hui pour s'approprier des codes jalousement réservés. Après bien sur, pas question de discuter des goûts et des couleurs, ni dans un sens, ni dans l'autre. Et moi qui suis sensible à cette "égalité", je trouve que bien des progrès ont été fait, grâce à toutes, féminines, androgynes, jeunes et plus mûres, sans autre considération que le plaisir d'être soi même, avec l'allure qu'on veut se donner.

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Un coup d'coeur, ça vous dit?

28 Juin 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Portrait, #Humeurs

Un coup d'coeur, ça vous dit?

Elle avait 14 ans la petite Raphaëlle lorsqu'elle a, la toute première fois, fait couper ses cheveux. Et ce n'était que le début, parce que depuis les choses se sont largement "aggravées"...

Des parents musiciens, un tempérament de chef de bande, des cours de théâtre, voilà en résumé la première partie de la biographie. Et toujours les cheveux courts, définitivement. Officiellement, c'est pour l'aspect pratique, pas de cheveux emmêlés et le visage dégagé... Mais en secret Raphaëlle a autre chose en tête...

Un coup d'coeur, ça vous dit?

il y a 5 ans nait "She is Cake", musique électro, plutôt house-club, jolie voix claire de Raphaëlle qui compose et écrit avec Lieutenant Nicholson, son partenaire musical. Et puis des collaborations avec Voulzy ( Julien, le fils ), DjeuhDjoah, le complice de Lieutenant Nicholson ou encore Ours alias Souchon ( Charles, le fils )... Des références.

A l'écoute, ça donne ça!

Et puisque c'est la musique qui l'emporte, c'est l'occasion de se faire une identité visuelle et graphique forte. Pour ça, Raphaëlle a depuis ( presque ) toujours une figure en tête qui la fascine, celle de Sinead O'Connor. Elle a 30 ans et c'est "son mec" qui lui tond les cheveux, la première fois. Inutile de dire à quel point l'acte est libérateur. La jeune femme s'épanouie, assume sa "boule à zéro" avec le plus grand bonheur et rayonne superbement.

Il y aura encore quelques tâtonnement, un peu de repousse, avant d'adopter résolument la tête rasée. Mais cette fois il faut l'adresse d'un pro, parce que ces choses là, voyez vous, ça ne supporte pas d'être négligé.

Un coup d'coeur, ça vous dit?

Alors une fois par mois, Raphaëlle va faire tondre ses cheveux chez Micky Montorgueil, où elle a droit à un tarif spécial... Normal.

Un coup d'coeur, ça vous dit?Un coup d'coeur, ça vous dit?

Quand je lui pose la question, Raphaëlle ne se trouve pas un caractère de garçon manqué. Au contraire, elle revendique une féminité qu'elle veut glamour, ce qui ne l'empêche pas de dire les choses clairement et sans détours ou de boire son Jack Daniel's sec. Une femme de caractère, qui s'est trouvé, au delà des clichés communs, une image féminine forte et charismatique.

Photo: Alain Sacrez

Photo: Alain Sacrez

She is Cake sur Facebook

Avec la gentille et sympathique collaboration de Raphaëlle Audin

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Juste comme tu es

26 Juin 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Erika Linder

Erika Linder

Tu te dis qu'il y a, dans cette chienne de vie, des moments bien compliqués à surmonter. Je sais, je sais...

Sans que personne ne le soupçonne, il y a des combats qui font rage, dans ta tête, dans ton coeur. Tu es prise dans un piège imparable, victime de tout l'amour qu'il y a toujours eu autour de toi, des préjugés séculaires et du monde qui semble fonctionner comme ça. Te voilà tiraillée entre toi et cette image de toi, que tous ont imaginé, idéalisé, entériné définitivement.

Parfois tu es prête à toutes les audaces, tu te dis que la vie est belle, mais courte et que tu serais bien stupide de ne pas l'embrasser pleinement, naturellement, selon ton goût... Et puis... et puis la peur revient, celle de décevoir celles et ceux qui t'entourent, celle que "les autres" se méprennent, cette crainte de ne plus être la gentille fille que tout le monde aime bien, celle de ne plus être "raisonnablement" féminine.

Des fois ton visage lui même te fait peur. Pourtant il te séduit, ce mélange presque idéal de garçon en toi, ces traits qu'aucun genre ne saurait s'approprier, fins, délicats... mais neutre. Et tu te dis qu'un rien suffirait à faire pencher la balance, trop loin, vers ce côté masculin. C'est pour ça que tu renonces à couper tes cheveux, même si l'envie est forte, même si tu en rêves.

Comme si ta féminité ne tenait qu'à ça? Vraiment? Tu le crois? Seuls les cheveux longs pourraient compenser les "défauts" de ton corps d'éphèbe, à la poitrine d'adolescente, aux hanches de garçon, remédier à ton caractère entier, à ton goût pour les vêtements confortables, tout ce que depuis toujours, gentiment, on te reproche...

De cette arène invisible où tu te bats avec toi même, tu es la seule à posséder la clé. De ce choix entre toi et l'image de toi, tu es la seule arbitre. Mais le dilemme n'est qu'une illusion, parce que les gens qui t'aiment, vraiment, sauront t'aimer ... juste comme tu es.

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Bons baisers de Pékin

24 Juin 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Over the World

Bons baisers de Pékin

Elle me l'avait promis... Elle l'a fait!

Adeline est en Chine pour un séjour universitaire, une occasion pour nous raconter l'aventure d'une femme aux cheveux courts confrontée au besoin d'une coupe de cheveux en territoire "semi" inconnu...

" J’étais bel et bien partie avec en tête de me faire une bonne freshcut en arrivant à Pékin vu l’état de ma coiffure, et ça n’a été que certitude en arrivant, lorsque j’ai subi de plein fouet les 36°, ressentis 45° étant donné l’intensité de la pollution dans ce pays (je comparerais même ça à passer ta vie sous un pot d’échappement d’un bon vieux tracteur qui roule à plein régime).

Au détour d’une galerie marchande lors de notre arrivée avec mes compagnons de route, j’aperçois un salon de coiffure composé uniquement de coiffeurs masculins, dont un, avec une sacrée bowlcut couleur lilas! Je me suis dit, c’est ici que je veux tenter ma chance.

Bons baisers de Pékin

Le surlendemain, je prends mon courage par la main (ainsi que mes collègues qui n’ont quant à eux qu’une envie, celle de bien se marrer face à une possible coupe ratée) et je me lance.

Cela va sans dire que trois courtes années à étudier le mandarin (putonghua pour les intimes) n’ont pas mené à grand chose si ce n’est quelques expressions universitaires désuètes, alors pour demander un bon fade sur les tempes, ça m’a demandé de la patience (surtout de la part du coiffeur.)

Je débarque au salon et me lance. Le challenge aurait été trop facile si l’un de ces charmants jeunes hommes savait parler anglais. Le premier fou rire commence, mais cette adorable patience typique des chinois nous fait parvenir à nous comprendre non sans mal.

C’est là que mon potentiel coiffeur me demande une photo de ce que je veux. Comment trouver une photo, nous français qui ne jurons que par Instagram, Google images et tout le toutim, lorsque la sévère censure bloque toute tentative d’accéder à un possible univers américain, je tente de lui expliquer que je n’ai rien, alors qu’il me regarde l’air interloqué face à un drôle d’énergumène européen, anneau au septum qui gesticule dans tous les sens des gestes de coupe coupe sur les tempes et la nuque.

Je trouve enfin une vieille photo de moi dans mon téléphone, qu’il regarde un quart de seconde, pour me répondre « Hao ba! » et m’entraine vers le bac pour me laver les cheveux. Je me décompose, peu sereine, et mes amis s’esclaffent devant la scène.

Bien installée, un joli écran laissant tourner en boucle des publicités farfelues collé à mon miroir, une dame avec une charmante permanente sur la tête qui me regarde avec curiosité, la tondeuse qui parle lorsque le coiffeur la démarre, k-pop a fond dans les enceintes, tout y est: je suis à Pékin, et je suis en train de faire une grosse bourde, sans doute.

Sans doute pas.

Bons baisers de PékinBons baisers de Pékin

Je me confonds en excuses quand à mon niveau pitoyable en chinois (je croyais que mes bonnes notes et mon travail assidu auraient fait le contraire mais aucunement) lorsque l’adorable monsieur tente la discussion tout en me rasant de près les tempes. C’est cordial, précis, efficace, sans anicroche.

C’est détendue que je découvre enfin ma coiffure: je n’aurais pas pu espérer mieux. Vu la difficulté à se faire comprendre, il a fait du bon travail. Le tout pour 68 yuan, ce qui fait 10 euros, de quoi donner le sourire!

Ce que j’ai grandement apprécié dans un pays que le monde voit comme dictatorial et strict, notamment envers les femmes c’est qu’il n’y a eu à aucun moment une once de jugement. J’ai demandé une certaine coupe, et ce n’est pas parce que je suis une femme que je ne peux pas l’avoir, ou qu’il faut forcément la féminiser, comme j’ai pu le vivre parfois en France. J’ai souvent vu des femmes aux coupes courtes, bien plus que dans notre pays. Bien qu’il ne faut pas se leurrer, l’originalité reste tout de même largement synonyme de marginalité dans cet Empire du Milieu. Toutefois, je me sens à l’aise dans cette foule grouillante mais placide. Il nous arrive de façon récurrente de nous faire dévisager dans la rue, nous petits européens aux maintes couleurs de cheveux et de peaux, discutant fort et le regard émerveillé sur leur quotidien, mais rarement l’agressivité se lit sur leur visage. Je ne l’ai encore jamais vue, d’ailleurs. C’est rafraîchissant, et plaisant.

Voilà, je te fais plein de bisous! A très vite!"

Bons baisers de Pékin

Photos: Manon L.

Reportage: Adeline B.

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Un portrait d'Havilah Bender

23 Juin 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Portrait

Un portrait d'Havilah Bender

Il faut que je vous parle d'Havilah. Son visage, son allure pourraient être familiers, mais ici, en Europe, si on l'a déjà vue, elle n'est pas forcément connue. Pas autant qu'à Dallas en tout cas.

C'est là qu'elle a grandi, avec ses frères et autant dire que gamine, elle était plutôt "tomboy", sneakers, baggy, skateboard et cheveux dans les yeux. Havilah n'a jamais eu froid aux yeux.

Comme je lui pose la question, elle me répond:

" J'ai eu les cheveux de plus en plus courts à partir de 22 ans, quand je les ai coupé au carré. A cette époque je servais de modèle dans différents salons de coiffure. Je faisais confiance totale au gars qui me coiffait. Il me disait l'idée en quelques mots et hop! On le faisait."

Un portrait d'Havilah BenderUn portrait d'Havilah Bender

Rapidement les cheveux courts sont devenus incontournables, l'addiction, le besoin et le goût pour ce style, elle ne pouvait plus s'en passer.

Elle se sent un peu "décalée" dans sa ville du Texas, ce Sud tellement conservateur, style rock, tatouages, piercing, cheveux courts... Pourtant la jeune femme de 31 ans, qui avoue s'être mariée bien jeune, est maman de deux "kids" de 10 et 11 ans.

Elle se rappelle son pire souvenir chez le coiffeur:

" Sans doute ma pire expérience a été lorsque j'ai laissé mon coiffeur me parler de coupe en brosse. J'ai détesté ça, mais quand je les coiffais vers le bas au lieu de les redresser, cela n'était pas si mal. Par chance, la repousse n'a pas été trop dure."

Aujourd'hui, son style c'est définitivement "la Pompadour":

" Quand j'ai commencé à aller dans des barbershops pour avoir les côtés bien rasés, c'est devenu comme une dépendance. Je voulais toujours avoir une coupe courte et propre parce que je trouve que cela met davantage mon visage en valeur... Et bien sûr je me caresse toujours la nuque quand c'est fraîchement tondu..."

Un portrait d'Havilah BenderUn portrait d'Havilah BenderUn portrait d'Havilah Bender
Un portrait d'Havilah Bender

Une de ces femmes aux cheveux courts qui font mon admiration, déterminées et affranchies.

Photos: Havilah Bender

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Hooyah Navy!

22 Juin 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Hooyah Navy!

Je ne vais certainement pas cacher l'affection que j'ai pour toutes les femmes qui choisissent la vie pleine d'engagement et d'abnégation qu'est celle de soldat. Je les admire et je leur rend hommage, parce que si c'est déjà dur pour un petit gars de 20 ans aujourd'hui, ça l'est encore et toujours, 10 fois plus pour une femme. Evidemment je ne parle que de celles et ceux qui choisissent cette voie par vocation, fiers et déterminés.

J'ai fait la connaissance récemment de Kyra ( en vrai Kyraline, mais chuuuut! ). Une belle jeune femme, grandie dans une famille américaine bon teint au coeur de Long Island, à deux pas de New York.

Kyra est Master at Arms autrement dit elle est Officier de Police Militaire dans la Marine. Dit comme ça, ça l'fait! Depuis l'adolescence elle a décidé de cette vie, elle s'est entrainée, toute la fin de sa scolarité pour le "Boot camp" cette période de formation de tout les militaires du monde entier, souvent dure et éprouvante. Pour affirmer sa détermination et montrer avant tout son professionnalisme, elle a sacrifié ses cheveux longs et troqué son allure de "cheerleader" pour celle du marin.

Hooyah Navy!

Cette première étape franchie comme une formalité, vont suivre les stages de spécialisation, les degrés, jusqu'à l'obtention du "badge" cette fameuse plaque d'officier de police, qui consacre tous ses efforts.

Depuis sa première coupe au moment de son engagement, Kyra n'a pas dérogé au style quasiment militaire et si le "Commandement" ne l'autorise pas à ce que sa coupe " montre son scalp" ( ce sont les termes du règlement ) comme ses collègues masculins, elle peut néanmoins " sans excentricité, ni artifices " ( toujours le règlement ) se faire plaisir en soignant son "fade".

Hooyah Navy!Hooyah Navy!Hooyah Navy!

Inutile de dire qu'à ce niveau là, Kyra partage complètement mon opinion en ce qui concerne la coupe de cheveux des militaires, fille ou garçon. Je suis tellement malheureux de voir ces chignons ridicules, tirés et serrés qu'ont l'obligation de porter celles qui persistent à garder les cheveux longs alors que ce métier ne devrait avoir que faire des questions de genre et d'identification de ce dernier...

Dieu merci, comme Kyra, je connais ici des jeunes femmes déterminées à embarquer pour l'aventure militaire et qui ont depuis un certain temps abandonné la simple idée de devoir se faire un chignon...

Hooyah Navy!

Photos: M.A Kyra Thorgersen US Navy

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Courant d'air

21 Juin 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Roberta Carrese

Roberta Carrese

Ne cherchez pas un quelconque effet du réchauffement climatique. Rien à voir! Tout cela n'est que le résultat d'une réflexion, souvent longue, mûrie, l'aboutissement et la réponse à bien des questions posées "en interne" entre Ça et Moi.

Toujours est-il que ce mois de juin s'est tout de même révélé propice à la réalisation, chez plusieurs de mes amies ou connaissances de cet acte éminemment transgressif, qui outre le bouleversement personnel, provoque souvent un séisme dans les cerveaux étroits alentour.

Morgane L
Morgane L

Parmi les connaissances, la dernière en date, c'est Roberta Carrese, chanteuse italienne au talent reconnu par la version transalpine de The Voice l'année dernière.

Parmi les amies, la plus récente, c'est Morgane.

Entre amies et connaissances, depuis il y a eu Clara, Pauline, Chloé... Chacune avec des raisons toutes personnelles, des envies, des besoins, des projets différents, mais toutes ont connu cet instant terrible, cette peur qui fait sourire, ce trac qui papillonne dans l'estomac ou ces boyaux qui se nouent un peu, l'émotion ensuite, l'étonnement, l'émerveillement, la fierté...

Chloé L par Pascal PierrouChloé L par Pascal Pierrou

Chloé L par Pascal Pierrou

Cependant, lorsque la tondeuse s'est tu, elles qui pensaient certainement avoir fait le plus dur, encore bouleversées par leur nouvelle image, si pure, si nette, les épaules à peine débarrassées de leurs cheveux rasés, elles ont dû affronter l'opinion de celles et ceux qui ne savent rien de leurs motivations, de leur besoins, de leurs envies, qu'elles croyaient aimantes et complices et qui finalement ne l'étaient que de leur image passée, tout ces esprits étroits qui "pensent" que cela n'est pas "joli" ou pas "correct" ou trop "provocateur" ou encore "dommage-parce-que-tu-étais-tellement-jolie-avec-tes-cheveux-avant... "

Mais qu'importe! Elles ont toutes le caractère suffisamment trempé pour résister aux remarques, aux regards et aux sous entendus. Sinon elles n'auraient pas osé...

Pauline T

Pauline T

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La fille endormie

20 Juin 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

Photo: Stefano Catalani

Photo: Stefano Catalani

Il l'observait, appuyé sur un coude, le corps nu à portée de la main. Elle dormait encore, ou peut être cherchait-elle à le faire croire, le visage enfoui entre ses bras. C'était l'instant troublant. Dans la lumière naissante, sur sa peau bronzée, luisaient mille fils d'or, comme des soies tissées. Ce duvet blond courait entre ses omoplates et filait comme un courant marin, rejoindre sur la nuque, la chevelure.

Le souvenir lui revient, du premier jour, de la première fois, où sous ses cheveux déjà courts, elle lui a dévoilé sa nuque rasée, tondue comme celle d'un garçonnet. Elle était excitée et lui plutôt circonspect, mais l'enthousiasme de la jeune femme l'avait emporté. Depuis, son cou, mis à nu, n'avait cessé de lui révéler des secrets qu'en amants complices ils partageaient. Chaque caresse, chaque baiser, chaque souffle était une nouvelle promesse de jouissance.

Les cheveux chaque fois plus courts, une main passée sur la nuque suffisait à juger de l'opportunité de les recouper, encore et encore plus courts...

Il sentait qu'elle ne dormait pas vraiment. Elle savait son regard sur elle et souriait sans qu'il la vit, en sachant qu'il mourrait d'envie de passer une main sur sa nuque qui dans une heure serait à nouveau tondue ras, comme un gazon précieux...

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Madame rêve...

18 Juin 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

jhm94

jhm94

Un rêve étrange peut être? Elle a rêvé qu'elle pouvait sans aucune contrainte être qui elle souhaitait vraiment. Oui oui, librement, sans que personne n'ait à redire sur son mode de vie, son allure, sa pensée. Elle avait 18 ans et à la Fac elle embrassait son amie et lui tenait la main dans la rue, elle avait 30 ans et s'habillait en costume, avec un noeud papillon pour aller travailler, elle avait 40 ans et flirtait avec un garçon de 25 ans beau comme un petit dieu... Et personne, personne ne sifflait sur son passage, ne crachait d'insulte, ne faisait de remarque désobligeante.. Quel rêve étrange oui...

En réalité elle a 20 ans et hier elle a été chez le coiffeur. Un coiffeur pour hommes dans son quartier, parce que les autres ne savent pas faire comme elle aime. Quand elle est sortie de là, les tempes rasées, la nuque tondue, fière d'elle et heureuse, elle a vu le regard des autres, elle a senti le souffle des hommes haineux sur ses épaules, elle a entendu tout ceux qui lui faisaient des reproches, qui disaient qu'elle n'avait plus de féminité, qui lui en voulaient d'avoir gâché leur plaisir, de ne plus être "aussi attractive" que "les autres".

Elle a éclaté de rire sous la douche, en repensant à son rêve, en fermant les yeux sous l'eau chaude qui ruisselait sur son crâne, elle a baissé la tête, caressé sa nuque et à décidé qu'avec ce magnifique soleil aujourd'hui, elle allait s'habiller avec cette jolie robe fleurie, mettre un peu de rouge sur ses lèvres et faire un doigt à tout les connards de la terre.

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Kézako lofède?

16 Juin 2016 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Divers & variés

Amandine

Amandine

Je suis fasciné, carrément, par la facilité avec laquelle aujourd'hui les jeunes femmes à l'allure, au style, à l'esprit androgyne, s'approprient avec aisance et réussite les éléments du genre masculin. Je ne sais pas comment dire... Cela me rend fier d'elles.

Prenons au hasard... la coupe de cheveux!

Une tendance très largement répandue en ce moment remet au goût du jour un style assez courant dans les années d'avant guerre du siècle dernier. Une coiffure dont la principale caractéristique est d'effacer les contours en rasant les tempes, les tours d'oreille et la nuque, pour ensuite fondre un minutieux dégradé pour rejoindre la masse des cheveux dessus gardée plus ou moins longue. C'est élégant, stylé, viril... très masculin quoi!

Eh bien justement c'est cette empreinte qu'adoptent certaines androgynes cherchant toujours ce qui les ramènent le plus possible sur la ligne très ténue entre masculin et féminin.

Une tendance "old school" qui nous vient des Etats Unis et de Grande Bretagne, d'où le nom un peu bizarre, utilisé pour qualifier ce style de coupe.

Fade signifie fondu, mêlé, décoloré. Low veut dire bas, comme le contraire de haut, mais aussi comme le contraire d'intense. Low fade est donc le terme utilisé pour désigner une coupe de cheveux au dégradé très prononcé et parfaitement fondu, sur tout le contour bas de la chevelure. Facile!

Ludivine et MéliLudivine et Méli

Ludivine et Méli

Cela se conjugue de différentes manières, plus ou moins intenses, plus ou moins bas, plus ou moins rasé, on parle de skin fade, de high fade... Une chose est sûre, c'est que celles qui l'adoptent ont souvent du mal à s'en défaire. Une coupe sophistiquée qui réclame un entretien sans concession, un mois étant la limite la plus longue avant de retourner sous la tondeuse du spécialiste...

Amandine

Amandine

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