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Les Affranchies
Articles récents

Mea culpa

5 Juin 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Mea culpa

C'est vrai, si si je l'avoue, un fond de misogynie en moi persiste. Je sais, c'est mal, mais j'y travaille...

Ce résidu de machisme m'a toujours porté à croire que les femmes ne savent pas couper les cheveux très courts. Bon attention, on est dans le domaine des généralités là et plusieurs expériences m'ont souvent démontrées le bien fondé de mon appréciation.

C'est amusant d'ailleurs, parce que les vrais, les bons gros machos, eux ils aiment bien venir se faire papouiller par une jolie coiffeuse, pourvu qu'elle leur fasse un peu tourner la tête avec ses formes mises en valeur par une tenue sexy. Parfait pour une coupe "mullet" style Mc Gyver.

Bon bref! Je m'égare. L'expérience disais-je m'a montré souvent que les coiffeuses ne savent pas réellement couper les cheveux très courts. Et surtout de nos jours où la tondeuse semble être devenue l'outil universel des salons de coiffure où "on coiffe aussi les hommes"... Franchement, en y pensant j'en ai un haut le coeur....

Sauf... sauf que depuis quelques temps on voit refleurir de bons vieux salons " old school" où le CAP ne suffit pas. Il faut être pénétré par "l'esprit" barbershop. Et là, comme souvent, l'exemple nous vient des Amériques avec le mouvement Queer et un certain retour de la coupe " bien dégagée derrière les oreilles" véhiculé par la tendance hipster. Tout cela fait que les femmes qui se sentent une certaine filiation avec ces allures "vintage", apprennent... et comme toujours au bout d'un certain temps, deviennent meilleures que les hommes. So what?

Donc je dois faire amende honorable. L'important n'est pas vraiment la coiffeuse, mais plutôt le salon dans lequel elle exerce son art. C'est là que se font les différences, entre celles qui d'un revers de tondeuse vous arrête une nuque bien droite et bien moche et celles qui savent fondre un dégradé avec minutie et style.

Amen!

Photo: Alana Lucia, coiffeuse chez Blind Barber

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Sans merci

4 Juin 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

Sans merci

Tu n'as donc pitié de personne, d'aucun de ces mortels qui cherchent encore dans quelle case te ranger, qui ne savent pas comment te définir et qui s'agacent de cette transgression. Et toi tu en rajoutes encore.

A peine sont-ils habitués, devenus familiers de cette femme aux cheveux courts, toute en féminité, élégante et raffinée, que tu bouleverses encore leur misérable cerveau reptilien au bord de l'anévrisme. Et tu souris à ton image dans le miroir, quand le peigne de corne, passe et repasse et que les ciseaux cliquetant fébrilement effacent sur ta tempe les cheveux déjà courts, dessinant le tour de tes oreilles à la manière d'un jeune garçon. Ton sourire est innocent, tu n'imagines pas faire un mauvais tour aux mortels obtus, juste te faire plaisir en retrouvant cette allure ambiguë de merveilleuse androgyne et tu aimes cette nuque presque nue où tes cheveux comme le velours, dessinent avec délicatesse une pointe pour indiquer l'endroit précis où il faut poser les lèvres...

Découragé, le simple d'esprit te verra travestie si tu portes une robe et bien efféminée si tu mets un costume. Alors ne pouvant pas se rassurer, il te haïra, comme tout ce qu'il ne connait pas et lui fait peur...

Photo: Iris Strubegger par Raf Stahelin

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Hors cadre

3 Juin 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Hors cadre

Soudain un inconnu vous dévisage...! Non, ce n'est pas une pub reprenant un slogan des années 80, mais ce qui finalement se produit assez fréquemment quand certaines sortent d'un rendez vous chez le coiffeur.

Et pourquoi ça, je vous l'demande? Eh bien certainement parce que cette femme nouvelle est différente, pleine d'assurance, épanouie et assez fière d'avoir du style un peu à l'écart des sentiers battus. Peut être?

Peut être...

Non parce que pour abandonner ainsi tous principes liés à la bonne éducation ou à la politesse, lorsqu'on fixe une personne c'est bien que l'on est stupéfait, étonné, surpris, séduit ou horrifié... Ah ben si, ça arrive!

Enfin, soyons honnête, ça n'arrive sans doute plus aussi souvent qu'il y a 10 ou 15 ans, Dieu merci. De moins en moins on attribuerait un genre à une coupe de cheveux, il y a quelque chose aujourd'hui d'interchangeable, des coupes qui vont aussi bien aux hommes qu'aux femmes. Tout est question d'audace.

Alors c'est donc ça qui provoque ces regards appuyés? L'audace, la détermination, ce choix d'être "hors du cadre", cette envie de s'affranchir de l'image convenue de la femme véhiculée de siècles en siècles par la société patriarcale qui aurait bien voulu qu'elle reste à jamais cette irresponsable soumise aux hommes....

Nooon, quand même pas?

Photo: Kylei Cook

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Pas touche!

2 Juin 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Pas touche!

Peut être que certain(e)s croient encore qu'une coupe de cheveux est juste un "accessoire" de style, comme pourrait l'être un vêtement, que cela ne sert qu'une image à l'esthétique rassurante pour notre ego.

Mais les esprits éveillés savent bien que cela va au-delà...

Rien de plus agaçant d'ailleurs, pour celles et ceux qui connaissent la puissance érogène de la nuque, que de subir de la part de l'entourage ces caresses qui n'en sont pas, ou qui ne veulent pas l'avouer, ces gestes rapides et qui se voudraient "bon enfant", de passer une main sur la nuque fraîchement tondue, en rigolant bêtement et en sortant une ânerie du genre : "Tu t'es endormie sur la pelouse? " ou bien " "Il" n'y a pas été de main morte cette fois... "

Eh ben oui, voilà, c'est ça, il a fallut la prendre par surprise pour qu'elle ait cette nuque fraîche et dégagée, pauvre fille innocente...

Mieux vaut ne rien faire croyez moi, plutôt que de faire croire que vous ignorez l'émotion que peut susciter une main posée sur les cervicales nues et laisser celles qui avec détermination enjoignent leur coiffeur d'y tondre les cheveux, profiter pleinement de ce plaisir onaniste ou que seul(e)s les intimes peuvent partager.

Photo: Jeaneg

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Un idéal androgyne

30 Mai 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Portrait, #Humeurs, #Divers & variés

Un idéal androgyne

Il y a des déterminations qui poussent à l'audace et des audaces qui alarment les gens simples.

Loreta a 20 ans, l'âme d'un garçon et un corps de fille. Elle n'en veut à personne de ce coup du sort, au contraire... Elle aime cette ambiguité, la cultive et l'entretien à l'extrême. Dans ses souvenirs, elle a les cheveux courts depuis toujours, joue au football et défie les garçons. Elle ne cherche pas à les imiter, elle est meilleure qu'eux. Parce qu'en vrai c'est une fille.

Souvent cela créé un trouble, on a du mal a trouver sa juste place entre féminin et masculin, on se dit que la Nature s'est trompée quelque part, qu'il aura quelque chose à corriger, un jour ou l'autre et qu'en attendant on va galèrer dans ce no man's land du genre.

Loreta n'a pas ces inquiétudes. Elle vit, sourit à ses amis, aime et est aimée. Pour la jouer plus virile, elle a abandonné les salons de coiffure habituels et va chez les hommes. Courts, toujours plus courts, elle aime ce style qui la rend unique, la nuque et les côtés tondus jusqu'à la peau

Un idéal androgyneUn idéal androgyne

Ainsi elle est androgyne à l'extrême et ce non genre lui plait. Ce partage idéal de sensibilité féminine et de caractère masculin, une sorte d'excellence. Elle s'amuse du regard des autres et les plaint de ne pas tout comprendre. Elle ne veut pas choquer, mais elle impressionne celles et ceux qui ronronnent dans un conformisme rassurant. Chaque vendredi elle va faire tondre ses cheveux, bien rasés, bien haut. Cette coupe, c'est comme son étendard, sa fierté d'être unique en apparence et comme tous les humains en quête du vrai bonheur...

Photos: Loreta S.

Son Instagram: @59_ch_17

Un idéal androgyne
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La piu bella del mondo

30 Mai 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

La piu bella del mondo

Je vous le dis tout net, moi, la Fête des Mères, ça me passe à 15000 m au dessus de la tête. Autrement dit, je n'en ai rien à faire. D'abord parce qu'évidemment cela ne semble aujourd'hui qu'une date artificielle et commerciale à laquelle Babyliss va pouvoir épuiser son stock de sèche-cheveux, Swarowsky vendre quelques babioles et Dyson un ou deux aspirateurs. Super! Bien content! Non, si, franchement, ça fait plaiz'

Et puis aussi parce que, finalement, je ne suis plus concerné, voilà tout!

Pourtant je ne peux pas m'empêcher d'avoir cette émotion instinctive quand je repense à la douceur de ce regard plein d'un amour infini. Même courroucé, même sévère... C'était juste comme une averse d'orage après laquelle le soleil luit à nouveau. Tous les malheurs du petit garçon trouvaient leur consolation dans la tiédeur de ses bras, le parfum dont sa peau était imprégné apaisait chaque angoisse.

La Fête des Mères ne devrait pas être un jour, mais chaque moment où l'on a assez de conscience pour réaliser à quel point cette femme est une super héroïne... Super héroïne.

Photo: Arizona Muse & son by James Houston

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Un premier pas

29 Mai 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs, #Divers & variés

Un premier pas
Un premier pas

Quand on est femme aux cheveux courts, habituée à voyager, on a beau avoir quelques habitudes, on garde tout de même un certain esprit d'aventure. Quand en plus on a tellement pris goût à ses oreilles bien dégagées et à sa nuque fraîche qu'au bout d'un mois on supporte mal sa "détresse capillaire", alors là, on est prête pour une expérience nouvelle, comme par exemple tenter le coiffeur pour hommes.

Marie-Eve est ce genre de femme qui n'a pas froid aux yeux. Après avoir en ma compagnie découvert le lieu, elle était prête à faire une infidélité à son amie coiffeuse, pour goûter aux us et coutumes de ce salon masculin, qui ne l'est plus autant que ça....

Ici, on va à l'essentiel! Dans un espace restreint, deux fauteuils de barbier tout ce qu'il y a de plus authentiques, sont scellés au sol devant un lavabo, face au grand miroir qui couvre le mur entier.

Un premier pas

Quand son tour arrive, on prend possession du fauteuil, pour ne le quitter qu'une fois la transformation accomplie. Le fauteuil tourne, bascule, se redresse, on shampooinne, on coiffe, on tond, on taille, on sèche... Rien à faire d'autre que se laisser faire. Et question cheveux courts, on a affaire à des experts.

Je l'ai sentie surprise, Marie-Eve, et ravie de voir en si peu de temps ses désirs transformés en réalités, les tempes et la nuque bien rasée, la masse du dessus bien allégée et ce style qui lui va si bien.

Un premier pas

Au soleil de la grande ville du Sud, elle s'est sentie revigorée, ne manquant pas, comme tout le monde, de caresser sa nuque bien nette, comme un geste rituel et irrésistible.

L'expérience fut concluante, le prix attractif, l'ambiance sympathique... Un premier pas, comme le début d'une marche de mille lieues...

Un premier pas
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Les temps changent.... Ah non.

28 Mai 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #gayfriendly, #Humeurs

Les temps changent.... Ah non.

C'est parce qu'à force d'en parler, de rencontrer, de discuter et parce qu'on a la largesse d'esprit suffisante pour le comprendre et l'accepter, qu'on finit par imaginer que vivre ensemble, pour deux personnes du même sexe est une chose aussi naturelle que pour chacun d'entre nous. On se dit que, alléluia, les temps changent et que l'Humanité est peut être enfin sur le bon chemin...

On admet que les animaux ont une sensibilité et même si on ne leur reconnait pas la possession d'une âme, on finit par concevoir qu'ils ne sont pas des meubles. Pour Médor et pour Kiki on le savait déjà, mais pour Cocotte la poule ou la Noiraude c'était moins évident, vu qu'à terme elles finissent dans nos assiettes...

Du coup on peut admettre aussi que les homosexuel(le)s ont (presque) les mêmes droits que le reste de l'Humanité. Ça paraît tellement évident... tellement évident qu'il faut des décrets, des lois et des référendums pour y parvenir tout de même. Bref!

Le chemin est donc couvert de pétales de roses, qui conduit à une harmonie totale entre humains vivants sur la même planète. Sauf que...

Eh bien sauf que parfois la réalité vous met de temps en temps un bon coup de gourdin derrière les oreilles lorsque l'Humanité en marche est confrontée à un connard de bailleur qui tel un seigneur féodal se sent tout pouvoir de louer, ou pas, son somptueux 30 m2 à qui lui plait. Après tout, c'est à lui.

Mais voilà, les jeunes femmes aux cheveux courts l'inquiètent et qu'elles avouent partager le même lit fait remonter en lui des images pieuses de son catéchisme qui promet l'Enfer aux sodomites et autres pécheresses même si lui, perso, il sent bien qu'il aurait aimé ça... Alors Vade retro Satanas

Et finalement, désorienté par tant bêtise on a soudain le sentiment d'être encore un peu dans cette société qui a juste peur de ce qu'elle n'est pas, enfermée dans les dogmes et les préceptes qui remontent à une époque où quelques plus malins que les autres ont profité de la naïveté du plus grand nombre pour l'asservir.

Mais je m'égare, je m'emporte. Revenons à un peu plus de philosophie.

Comme disait Woody Allen: "Hélas je n'ai aucun message d'espoir. Est-ce qu'à la place deux messages de désespoir vous iraient?"

Photo: Ramon Felix

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Autant de blondeur

27 Mai 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Autant de blondeur

C'est un peu réducteur de ne voir dans la blondeur que la simple douceur angélique, de toujours associer cela à l'enfance ou à la saine et sportive Scandinavie. La blondeur bien sûr fait rêver, chevelure lumineuse qui capte tous les regards, dorure idéale qui souligne une peau hâlée, pâleur peroxydée qui fait tourner les têtes...

Pourtant, naturelle ou pas, je ne serai jamais fasciné par la blondeur d'une chevelure filasse ou les boucles d'une coiffure aux reflets jaunes qui "choucroute" sur une tête adorable.

Par contre j'aime follement cette nuque au teint ensoleillé bordée d'une blondeur délavée, taillée au plus près pour dessiner l'implantation qui souligne si bien les creux et les rebonds d'un cou à la fois robuste et fragile. Ce blond, qui prend des reflets plus sombres au gré du relief, jusqu'à se confondre avec la peau couleur de miel.

Je suis décidemment impénitent, direz vous. C'est vrai, puisque je me rend compte que tant de blondeur ne peut me séduire que si elle illumine une jolie petite tête...

Photo: Jeaneg avec Wiebke Green

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Un portrait de Romane

25 Mai 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Portrait

Un portrait de Romane

Il y a bien longtemps que je voulais tracer un portrait de Romane. Depuis que je la connais en fait! Elle est de ces jeunes femmes qui, quoi qu'elles fassent, ont toujours une façon stylée de le faire et quelque soient leur vêtements, elles savent leurs donner une allure inimitable.

En réalité, d'aussi loin qu'elle se souvienne, Romane a toujours eu un caractère et des manières de tomboy. C'est naturel chez elle. Cependant ce n'est qu'au lycée qu'elle va s'épanouir en révélant l'image qui reflète le mieux sa personnalité.

Question vêtements c'était déjà acquis, restait la coupe de cheveux. Et pour le coup, elle n'alla pas par quatre chemins. Court et "garçonne"

Un portrait de Romane

Mais court ne suffit pas. Par chance son amie Maud l'entraîne un jour dans un salon pour hommes qu'elle même fréquente depuis peu.

On l'a compris, ce salon c'est celui de Gilles et Régine, celui de toutes les Femmes aux cheveux courts.

D'aucunes abordent l'endroit avec un peu d'appréhension, l'univers n'est pas familier. Romane y est comme chez elle et Régine la comprend à merveille. Elle n'aura de cesse de tondre, toujours plus près, ces tempes et cette nuque, adoptant différents styles avec toujours autant de bonheur.

Et c'est une chance, parce que Romane est très exigeante, question de style. Cette coupe d'aujourd'hui ne supporte pas l'approximation et pour être impeccable il faut la rafraîchir toutes les deux semaines. Une sophistication qui me rappelle Terra Juana ou Rae Tutera

Si bien que Romane est certainement la personne queer la plus chic et la plus stylée que je connaisse parmi mes amies...

Romane sur Instagram

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