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Les Affranchies
Articles récents

Coco?

18 Août 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

Coco?

C'était dans les allées des Tuileries, un automne frisquet et maussade. Parmi les gens qui se pressaient vers le Carrousel, la plupart des femmes avaient des toilettes sophistiquées, portaient des accessoires griffés, certaines parlaient fort en faisant de grands gestes et les badauds regardaient, comme à la parade, ce défilé étourdissant de "jolis gens"...

Dans cette foule colorée, c'est un peu comme si elle faisait tout pour ne pas être remarquée, rien d'ostentatoire, de chic, ni de contraignant. Un sac de toile claire, des chaussures basses, une large veste en denim et un jean... Ses cheveux courts étaient taillés sans fantaisie, à peine coiffés.

C'est pourtant sur elle qu'il a braqué son objectif, comme si le contraste de son allure avait, au contraire de sa volonté, attiré tous les regards. Une simplicité de bon aloi, un charme discret, une classe naturelle qui semblait se fiche éperdument du clinquant et de l'apparat. C'est cela qui le séduisait, cette simple détermination, cette assurance qu'elle montrait, au milieu de ces gens qui ne songeaient qu'à paraître, à être elle même...

Cependant elle n'était pas de la foule, mais bien de ce cortège de gens triés et invités, qui allaient pouvoir se glisser au pied du podium pour voir défiler les dernières créations d'un génie de la couture... Une professionnelle peut être?

Qu'importe, à cet instant, dans son cadre, il lui semblait saisir l'esprit même de celle qui avait inventé, presque cent ans plus tôt, la marque qu'elle portait dans le dos.

Photo: Tumblr

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Au secours!

17 Août 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Au secours!

C'est presque inévitable, à l'approche de l'anniversaire de ce blog, une foule de questions m'assaille et une sorte de bilan se construit inconsciemment dans mon esprit.

Je lève mon nez du guidon pour me rendre compte que depuis quelques temps je suis presque obsédé par cette façon qu'ont certaines jeunes femmes de se faire couper les cheveux à la manière des hommes des années 30, une raie pour ordonner des cheveux un peu plus longs, coiffés en arrière ou de côté et le tour de tête plus ou moins tondu ou rasé.

Les noms changent, les méthodes aussi sans doute, mais le résultat est là. Et je constate que pour finir, mon amour des femmes aux cheveux courts, dans leur plus grande largeur, aurait tendance à se focaliser sur cette figure sans genre, androgyne, fascinante certes, mais qui pourrait exclure bon nombre de celles qui pouvaient se retrouver à travers les pages de ma prose...

Moi qui voulais à tout crin éradiquer les idées reçues et les préjugés, je me retrouve à fréquenter davantage de jolies lesbiennes qui adorent leurs cheveux courts... J'ai le sentiment d'avoir laissé en chemin une partie de ce qui était ma motivation des années plus tôt, sans plus savoir ce qu'elle était vraiment.

Et ce penchant pour les tours d'oreilles dégradés et les nuque bien rasées finit par m'attirer une foule de voyeurs qui bientôt me donnent le sentiment d'occuper tout l'espace.

Allons, ce n'est rien dirait sans doute Frida. Un peu de vacances, un peu de recul et moins de vanité devraient remettre d'aplomb le petit homme " amoureux des femmes aux cheveux courts"

Photo: Ramon Felix

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Le mal d'en parler

16 Août 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Le mal d'en parler

Certaines, parmi celles que je connais, l'ont fait par nécessité, d'autres sur un coup de tête et d'autres encore par plaisir. Etrange plaisir à vrai dire, qui ne laisse la place à aucun prétexte, si bien que, conscientes malgré tout de la transgression que cela représente encore au fin fond du subconscient collectif, elles préfèrent ne pas en parler...

Pourtant, toutes celles que je connais ont eu assez d'audace pour se dévoiler, apparaître le visage nu et toutes ont gagné de ce geste presque sacrilège, une aura particulière, un charisme qu'elles mêmes souvent ne soupçonnaient pas. Celles qui l'ont fait par nécessité y ont trouvé du courage et de la confiance, celles qui ont cédé à leur coup de tête ont été rassurées et ont retrouvé de l'assurance, quant à celles qui ont eu du plaisir, elles ont reçu tout cela dans un énorme éclat de rire, avec la fierté de ce petit pas de côté qui vous sort du troupeau et vous distingue des autres.

Elles ne sont pas si nombreuses ces jeunes femmes de vingt ans qui savent que la féminité ne se calcule pas à la longueur des cheveux, qui savent reconnaitre en l'homme qui cherche à les séduire un être doué et intelligent qui lui aussi sait voir au delà des apparences.

Ici, pas de garçonne, ni d'androgyne, ni de "tomboy". Elles sont femmes, définitivement, dans leur corps et dans leur tête et cela leur enlève tous les prétextes que pourraient avoir ces autres femmes pour tondre leurs cheveux. Alors elles ne savent pas, comme Astrid, trop dire pourquoi elles aiment ça, n'y trouvent rien d'extraordinaire, juste le plaisir d'être elles mêmes...

Peut être que si elles coupent ainsi leurs cheveux ras, c'est justement pour qu'ils ne soient plus le sujet d'une conversation, pour concentrer l'attention sur elles mêmes et non plus sur leurs artifices? C'est raté bien sûr, parce que forcément cela engendre des questions, des avis, des commentaires, par dessus lesquels il faut chaque jour passer et à force elles finissent par n'avoir rien à dire sur "ça".

Mais leur timidité, leur pudeur ou leur indifférence l'enlèvent rien aux plaisirs, personnels et intimes, d'une caresse particulière, de sensations indescriptibles et d'imaginaire sans fin que leur procure ce geste tabou et ses conséquences...

Photo: Astrid Erinion

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Quartier Libre: Camille balance tout

15 Août 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Quartier Libre

Quartier Libre: Camille balance tout

Parfois arrive dans ma boite à lettres un message aussi édifiant que celui de Camille, qui ce matin même a voulu me livrer son histoire, entre elle et ses cheveux...

"J'ai 18 ans. Cheveux longs, courts, carré court, longs dégradés, carré plongeant, carré long, carré asymétrique,… Mes cheveux ont depuis toujours été une source de questionnement pour moi. J'ai tout essayé j'avais toujours le droit aux « comme ça te va bieeeen ». Je possède des cheveux lisses et raides … Le rêve des jeunes filles au collège. J'avais donc sans cesse le droit aux « t'as des cheveux de rêve, même pas besoin de les lisser, ils sont parfaits », « tu as des cheveux magnifiques ! » Et c'était je crois bien là mon problème et ce pourquoi je changeais toujours de coupe sans cesse on revenait à la texture et l'aspect de mon cheveux. Moi, introvertie penseuse, j'aime analyser les gens, ce qu'ils dégagent et j'avais l'impression que ce qui transparaissait de moi aux autres c'était une fille aux beaux cheveux pas une fille intelligente, admirable ou autre, non aux beaux cheveux avec un corps svelte. J'ai grandi. Arrivée au lycée, j'ai de moins en moins peur du changement je passe des cheveux longs à un carré asymétrique, qui me vaut d'ailleurs un « ton coiffeur est mort, il a du mal avec les lignes droites» Enfin bref, je me lasse vite de cette coupe, comme toujours et mûrie en moi cette envie… de cheveux courts. Je passais la plus part de mon temps libre à regarder sur pinterest des épingles de femmes aux cheveux courts. J'ai donc voulu sauter le pas. Seulement voulu. Comme d'habitude, je me suis retrouvée face à la coiffeuse (qui malgré mes 17 ans me prenait pour une petite fille) au dépourvu, et lorsque un moment se glisse dans la « conversation » un « si je te raser tout, ça ne te dérangerai pas ?! » je reponds « non pas du tout » « ho non, ma puce, pas toi !» Je me retrouve déboussolée, ne comprenant pas ces dernières paroles, je me suis tue et j'ai fini avec un carré court gonflé au brushing me donnant un air de poupon adulte. L'été arrive et j'ai vu mes cheveux pousser regrettant parfois mon manque de confiance face à cette coiffeuse. C'était une semaine noire d'octobre. Triste, énervée sur un coup de tête je dis à ma mère « coupe moi les cheveux » elle décide de prendre rendez vous. Face à la coiffeuse ce coup ci je dis clairement que j'aimerai couper mes cheveux court m'attendant à la même réprobation de la fois précédente. Mais non. « Tu n'as pas peur du changement, c'est bien on va regarder quelle coupe on pourrait te faire » j'étais aux anges. J'ai vu mes cheveux tomber mèche par mèche, et face à cette coiffeuse qui avait l'air toute jeune je restais calme, impassible, acquiesceant quelques sourires. Dans ma tête un mélange d'excitation et d'intrigue se mélangeait, je découvrais là, face à moi, un nouvel être. Je me suis levée dans ma robe noir cintrée à la taille avec une coupe au bol satisfaite par ce petit air chinois, tout le monde me regardait, vraiment. De tous les articles que j'avais lu sur votre blog une chose revenait régulièrement… et ça n'a pas manqué …. j'ai passé ma main sur ma nuque. « alors ça y est je l'ai fait ». Et je repassé ma main sur ma nuque avec allégresse, je me sentais forte. Chaque fois que je me regardais dans le miroir je regardais une nouvelle personne, femme, garçonne, forte, épanouie. Je n'ai pas eu peur du regard des autres, puisque comme la coutume le veut j'ai eu droit aux « comme ça te va bieeeen ». Mais l'extase devant mes cheveux toujours parfaitement raides était enfin finie on me voyait comme cette fille qui c'était fait la coupe à la garçonne, la fille aux cheveux courts je me suis sentie à part entière, différente. Lorsque je croise des bimbos avec des cheveux longs j'ai l'impression de toujours voir la même. Chaque fille aux cheveux courts que je croise a une singularité aucune ne se ressemble, on ne regarde pas leurs cheveux on regarde leur visage, on se questionne sur qui elles sont. Et c'est en ça que votre blog est merveilleux, il analyse l'esprit de ces femmes qui ont décidé de ne pas se donner de limite. C'est je crois ce qui m'a poussée à « passer à l'acte ». Je lisais vos articles avec admiration, émerveillement, avant même d'avoir les cheveux courts, et je continue encore. Merci.

Camille P."

Reste que ce weekend, la jeune et jolie Camille a une idée qui lui taraude l'esprit depuis longtemps, qui fait surface. Bientôt la rentrée, nouvel établissement, nouvelle vie... et une envie folle de passer carrément à la tondeuse. A suivre alors...

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Quand Laora dit ces mots là...

14 Août 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Ma Psy et Moi

Quand Laora dit ces mots là...

Je ne parvenais pas à mettre des mots sur les sentiments que m'inspirait le caractère de Laora, mon petit cabri des Abruzzes. Cette jeune femme était l'essence même de la liberté, sans limites. Elle était capable de tout entreprendre, non pas par défi personnel, ni par provocation, juste parce qu'elle n'imaginait pas qu'on puisse ne pas le faire. Il en allait de sa vie amoureuse comme de son travail et de ses goûts vestimentaires comme de sa coiffure.

Comme depuis un moment elle laissait pousser avec bonheur ses cheveux, les taillant parfois elle même, " à la sauvage ", nous arrivions dans une période où le désir de retrouver sa petite tête de piaf lui revenait de plus en plus souvent à l'esprit. Et la manière dont elle exprimait ce désir prenait parfois une allure de parade amoureuse dont Frida et moi faisions les frais, individuellement ... ou pas.

Laura " - Pfiouuu ma personne il mé dit qué mé cheveux ils sont trop longs? Regarde darling! J'ai la vraie tignasse là...

Moi - Oui c'est vraie, mais ça te va pas mal cette "tignasse" là.

Laora - Oooh prego darling, dis moi comment tou aimes bien qué j'ai les chéveux bien courts comme oune ragazzo. Oh! Tou veux pas mé les couper? Si aller..

Moi - Arrête, tu sais bien que je ne saurais pas le faire, je... j'aurais trop peur de faire une bêtise.

Laora - Ma ché bêtise? Tou prends la machina et Rrrrrr ... la boule à zéro!

Moi​ - Mais tu es folle non? Enfin c'est vrai que même ça, ça t'irait, tellement tu es belle mon chevreau..."

Tout ce temps là bien sûr, la transalpine se trémoussait, ébouriffant ses cheveux, frottant sa tête sur moi comme une chatte, offrant sa nuque en relevant les cheveux courts qui la masquaient tout de même. Et puis, comme presque toujours, une fois qu'elle était sûre de bien m'avoir excité, elle s'esquivait, annonçant que, de toute façon, elle avait rendez vous le lendemain chez le coiffeur...

Photo: the-fucking-idiot.tumblr.com

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Quartier Libre: Maëva

13 Août 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Quartier Libre

Quartier Libre: Maëva

Un Quartier Libre, c'est la page du jour offerte à une femme aux cheveux courts pour exprimer humeurs et/ou état d'âme. On retrouve donc Maëva, la belle androgyne qui après avoir rencontré Régine, la coiffeuse des femmes aux cheveux courts à Montpellier, a pris goût au style "barbershop"...

"C’est connu, les cheveux courts ont besoin d’être entretenus. Généralement, une fois par mois si nous souhaitons garder l’allure d’une belle nuque dégagée. Mais n’êtes vous jamais arrivée au point de vouloir les couper encore plus courts car la seule chose que vous souhaitez c’est du changement suite à un événement dans votre vie ? C’est ce que j’ai fait, en prenant rendez vous chez un barbier de ma ville. Deux semaines plus tôt, je suis donc partie à la recherche d’un salon qui, en le souhaitant, attirera mon attention... ce fût le cas pour l’un d’entre eux se trouvant dans une ruelle plutôt méconnue. J'ai franchi la porte avec une boule au ventre, de peur de me faire rejeter car je suis de sexe féminin... Les salons masculins débordant habituellement de testostérones et rien d’autre. Mais c’est avec le sourire aux lèvres et le goût du défi, que j’ose demander si c’est possible de prendre ce rendez-vous tant attendu, chose inhabituelle pour ce barbier... puisque que j’ai pu lire la stupéfaction dans son regard ne s’attendant absolument pas à recevoir quelqu’un tel que moi dans son salon qui a ouvert il y a seulement un an mais dont le professionnalisme et la gentillesse m’a tout autant stupéfaite. C’est alors qu’il me sort cette phrase : « Je ne coiffe pas les femmes, mais puisque tu as les cheveux courts pourquoi pas ! » C’est plus tard qu’il me fera la confidence qu’il était auparavant employé dans un salon mixte et que sa réelle envie était de changer. Ca tombe bien, nos motivations sont les mêmes ! J’ai essayé un nombre incalculable de coiffeur mixte, sans trouver une seule fois la perle rare, tombant encore et encore sur des salons qui ne savaient pas s’y prendre avec moi. Il a suffit qu’on m’emmène une fois chez la barbière préférée des femmes aux cheveux courts de Montpellier, Régine... pour que j’y prenne goût. C’est ainsi que j’ai remarqué, la facilité avec laquelle il a cerné mes envies. Ce dernier n’a pas hésité une seule seconde à couper chacune de mes mèches grossières qui cachaient à nouveau mon visage. Plus il dégageait ma nuque, cette mèche devenu trop imposante et plus je me sentais fière d’être qui je suis et propre sur moi. Contrairement aux salons mixtes où la coiffeuse insiste maladroitement pour essayer de comprendre pourquoi on veut les couper courts avec cette intonation exécrable dans la voix qu’est le mépris … oh, en effet...trop dur de comprendre pour de simples faibles d’esprit !

Quartier Libre: MaëvaQuartier Libre: Maëva

Bref, la discussion entre lui et moi, venant naturellement, je lui ai fait part de mon projet photographique concernant les androgynes, genderfluids, queers etc... que je souhaitais voir aboutir sur Montpellier (Il se trouve, qu’il va aussi souvent dans cette région). C’est alors qu’il me dit : « Franchement, les femmes aux cheveux courts ont bien plus de classe ! » Une seconde après, son frère que j’ai cerné comme le comique de service, confirma ses dires. Je me sentais comme chez moi, on dit que notre maison se trouve là où est notre cœur... Je retournerais sans hésitation dans ce salon, puisque je me sens à ma place sans avoir constamment la sensation d’être jugée.

Etant impatiente de faire voir le résultat à mes proches, je retourne donc retrouver celle que je considère comme l’amour de ma vie pour lui montrer cette nouvelle coiffure que j’affectionne tant. On fait souvent l’éloge de la sensation d’une main passée dans des cheveux courts, quelle soit la vôtre ou celle de quelqu’un d’autre. Mais ma copine depuis maintenant quatre ans et avec laquelle je vis, en a décidé autrement. Faisant habituellement les choses différemment des autres... elle me posa un baisé sur cette nuque fraichement coupée. Je ne saurais décrire les sensations qui m’ont traversée, la seule manière que j’ai trouvé pour la remercier c’est de l’embrasser. La remercier non pas seulement pour ce baiser, mais pour toujours m’accepter telle que je suis après toutes ces années, peu importe mes choix... qu’ils soient capillaires ou tout autres.

Quartier Libre: MaëvaQuartier Libre: Maëva

Après cet échange, bien qu’il fut intense mais bref... je suis allé voir mon père, mais disons que la sienne de relation avec les cheveux courts n’est pas des plus joyeuses. Autant dire que le dialogue fut aussi courts que mes cheveux (Aah, humour quand tu nous tiens !) :

« Contente de ta nouvelle coupe ?

-Très !

- Reste plus qu’a les laisser pousser encore un peu, et ça sera plus sympa. »

Il ne s’est jamais autant contredit puisque deux mois auparavant la seule vue de la longueur de mes cheveux l’horripilait et il me suppliait d’aller les faire couper. Disons, que les humains n’ont pas toujours été très doués pour ce qui est de savoir ce qu’ils veulent ! Heureusement, un jour auparavant ma mère me surnommait « mon petit garçon » avec réconfort, de quoi esquisser un sourire, pas vrai ?

Quartier Libre: Maëva

Ca fait un moment que je marche dans la rue avec mes cheveux courts et ces vêtements qui me correspondent en regardant autre chose que le sol...cette nouvelle coiffure ne fait que prouver une nouvelle fois qu’il faut s’assumer... bien que les regards se posent la plupart du temps sur toutes ces personnes ne rentrant pas dans les codes de la société. Mais comme je l’avais dit à une amie : Si les gens te regardent cela signifie que tu attires leurs attention, qu’ils pensent du mal ou du bien, chose dont tu n’as finalement aucune idée, cela prouve que tu n’es pas ordinaire, et rien que cela... C’est une fierté."

Maëva sur Tumblr

et sur Instagram

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Des fois... les bras m'en tombent

12 Août 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

Des fois... les bras m'en tombent

Décidément, la jeunesse ne sauvera pas le Monde. Ni les autres d'ailleurs!

Discutant avec une amie récemment, j'ai appris que certaines, s'étonnaient, à la limite de l'indignation, de ne voir sur ce blog que des jeunes ( et jolies ) femmes et de ma façon parfois d'engager le dialogue avec elles. "Tu t'rends compte Bichette, ce vieux con, avec toutes ces gamines... c'est louche non?" un dialogue, en substance, que j'aurai pu entendre dans la bouche de certaines mamies, bourges catho, CPCH* des quartiers chics.

Eh bien non! Cette jeunesse qui chaque jour réinvente le Monde et l'eau tiède par la même occasion, si prompte à dénoncer le conformisme et les préjugés, à signer des pétitions en veux-tu en voilà, contre la chasse au lion, pour la culture de l'aubergine dans les plate-bandes de la mairie, intellectuelle mangeuse de ratatouille qui hurle contre la mondialisation en tweetant sur son Iphone, cette jeunesse là est encore capable d'être aussi conne que ses ainées. Si madame!

Pourtant j'aurais pu avoir l'espoir légitime que deux homosexuelles trentenaires statuant sur mon cas, aient un jugement plus clément, étant elles même plus souvent que les autres considérées dans la marge, je pouvais espérer une ouverture d'esprit bien large, admettant que mon intérêt pour les femmes aux cheveux courts, l'attention que je leur portais, n'avait rien à faire de l'âge, du moment qu'elles fussent majeures, ni de leur statut et encore moins de leur orientation quelle qu'elle soit.

A moins d'avoir encore le bulbe rachidien qui trempe dans le bidet et de soupçonner que j'eusse l'oeil libidineux et la bave aux lèvres en interviewant ces jeunes femmes à la terrasse d'un café, je ne vois que la jalousie pour motiver leurs réflexions malveillantes, celles que j'ai eu la chance de rencontrer ne s'étant jamais plaints de ma compagnie, ni du réconfort moral que leur procurait ma prose.

Hélas, comme disait l'oncle Georges:

"Le temps ne fait rien à l'affaire,
Quand on est con, on est con.
Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père,
Quand on est con, on est
con."

Photo: Times Style Magazine

Citation: Georges Brassens

* Collier de Perles Carré Hermès

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Un portrait de Bessa

11 Août 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Portrait

Un portrait de Bessa

Souvent, le meilleur de la France se trouve en Belgique dit-on. Je le savais avec Cécile, du même nom et du même pays et ça m'allait bien comme exemple. Pourtant Namur, sa ville natale, semble receler d'autres personnalités, moins réputées, certes, mais toutes aussi admirables à mes yeux et là le meilleur exemple est Bessa!

Bessa a 20 ans et je suis presque étonné en l'apprenant, tant la jeune femme paraît sophistiquée et stylée. Et avoir du style c'est déjà réussir une partie de sa vie, comme disait l'oncle Jack...

Un portrait de Bessa

Du style avec les cheveux longs, lisses, soignés, une féminité cultivée, mais depuis longtemps dans la tête cette envie de tout couper, bien court, histoire de se retrouver elle même, en tête à tête avec sa vraie image.

Bessa est intrépide, un caractère de tomboy qu'elle maîtrise parfaitement pour ne pas laisser le masculin en elle l'emporter. Alors, si un temps les cheveux courts lui ont fait un peu peur, cette fois elle est prête. Elle a déjà de l'expérience, des styles elle en a essayé, longs, carré, sidecut... Mais à présent, c'est décidé, c'est très court!

Un portrait de BessaUn portrait de Bessa

Personne ne sera surpris d'apprendre à quel point elle se sent "encore plus femme" depuis ce jour là. Tout au fur et à mesure que ses cheveux jonchent le parquet du salon de coiffure, que la tondeuse dégage ses oreilles et rase sa nuque, l'épanouissement se lit sur son visage. Et tout naturellement elle se retrouve, comme si cette image d'elle même était celle qu'elle avait toujours cherchée. Légèrement maquillée, vêtue avec goût, c'est une femme nouvelle qui depuis plus d'un an, toutes les 3 semaines va faire tailler ses cheveux courts, plus ou moins, selon son humeur.

Un portrait de BessaUn portrait de Bessa

Depuis, c'est un peu sa marque personnelle, dans son cercle d'amis elle est LA femme aux cheveux courts. On lui trouve des airs d'Alessandra Sublet, on lui trouve une belle maturité, on envie son style et son audace... Cela lui donne encore plus d'assurance et elle aime toujours autant le subtil plaisir de caresser sa nuque fraîchement tondue.

Un portrait de Bessa
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Cette petite peur

10 Août 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

Cette petite peur

Elle est douce et terrible cette petite boule dans le ventre qui nait parfois lorsque la nécessité revient de se faire couper les cheveux.

Ce n'est pas très raisonnable, ni très rationnel, alors pourquoi en parler... La première fois sans doute il pouvait y avoir une explication à cette légère angoisse. Après tout, couper ses cheveux ce n'est pas anodin. C'est une partie de nous même qu'on ampute et c'est notre image que l'on transforme. Mais depuis...

L'adresse de celle qui officie n'est pas en cause non plus. Non, en général c'est une personne qu'elle a finit par connaître et puis elle donne toujours plein de consignes comme s'il s'agissait d'une première fois... bien comme ça, pas trop comme ci ... Mais en réalité elle se sent vulnérable.

Pourtant il y a comme une excitation, une impatience, un plaisir à s'abandonner, torse nu, tête baissée, pendant que la tondeuse fait pleuvoir les cheveux coupés sur ses épaules nues. Elle sent ses batteries se régénérer, son moral gonfler au fur et à mesure que sa tête s'allège. Elle n'a pas de miroir où perdre son regard, elle doit se concentrer sur ses émotions, sentir son sourire naître quand la tondeuse remonte sur sa nuque, doucement. Au premier temps mort elle va glisser sa main pour sentir au bout de ses doigts le chaume des cheveux tondus.

Finalement, les papillons qui voletaient dans son estomac n'étaient pas d'angoisse ou de peur... Juste un trac au moment d'être à nouveau soumise à un plaisir étrange et délicieux, un peu secret.

Photo: Kate Warren

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Alerte à Malibu

8 Août 2015 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Divers & variés

Alerte à Malibu

Il fallait une suite à l'article précédent. A peine son rendez vous terminé avec Alana, Julie a tracé sa route avec ses deux acolytes, direction Malibu. Pas le temps d'un dernier selfie avec l'illustre coiffeuse... Dommage.

Reste la coupe de cheveux. Techniquement, rien de mieux ou moins bien que ce que fait Régine, sa coiffeuse habituelle. La manière peut être, l'ambiance sûrement... Et puis surtout c'est Los Angeles quoi!

Non le plus important c'est le style. Et là bas plus qu'ailleurs la meilleure définition pour Julie serait Queer & Dapper.

Queer bien sûr, parce qu'indéfinissable finalement, fille et garçon à la fois, sans états d'âme et dapper parce que le merveilleux tomboy est toujours tiré à quatre épingles, col boutonné, allure stylée et coupe de cheveux toujours parfaitement nette. Cette fameuse "low fade" que peu de jeunes femmes peuvent oser.

Même si Julie a les cheveux courts depuis longtemps, il faut tout de même admettre que ce n'est que depuis qu'elle est arrivé par ici qu'elle a adopté cette manière très déterminée de se couper les cheveux, sans demi mesures et avec autant d'allure.

Alerte à MalibuAlerte à Malibu

Cette coupe qu'il n'y a pas si longtemps encore personne n'aurait pu imaginer portée par des femmes, tant elle semblait ancrée dans le domaine masculin. Mais là encore, plus rien n'appartient à personne et les exemples ne manquent pas...

Ainsi, ce rendez vous à LA au salon Blind Barber avec la très belle Alana Lucia était presque incontournable, une sorte de consécration.

Photos: Edouard M.

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