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Les Affranchies

Tango

12 Décembre 2010 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

CallWaiting2.jpgC'était comme une délicieuse sucrerie. La lumière chaleureuse au dessus du long bar en bois exotique, couvert d'un cuivre presque rouge. Au fond, un bandonéon qui joue une musique argentine. Dans ce décor familier, Maria fascine tous les hommes et certainement quelques femmes, mais elles ne sont pas nombreuses à fréquenter ce bar. Depuis qu'elle a coupé ses cheveux courts les regards ne sont plus les mêmes. Elle les coiffe soigneusement, fait une raie sur le côté, les glisse derrière ses oreilles, met un peu de gomina qui les font briller. Je vois bien les yeux briller, les sourires carnassiers, les mains qui se frolent autour du verre servit. Maria s'amuse, redresse le menton, s'échappe et hors de portée fait entendre son petit rire d'enfant.

Le téléphone sonne et résonne sous les poutres. Le combiné sur la poitrine elle vient vers moi: " Darling, c'est pour toi..." Elle me tend l'appareil et laisse ma main glisser sur sa nuque fraîche. Son sourire est bien plus puissant que toutes les mauvaises pensées qu'ont les clients du bar pour moi, à cet instant...

 

Photo: Lorna Simpson

 

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J'oublierai ton nom...

10 Décembre 2010 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

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De semaines inutiles en futiles dimanches
De secondes immobiles aux aiguilles qui penchent
J'oublierai ton nom

De quatre nouveaux murs dans un autre quartier
De pinceaux de peinture en meubles à installer
J'oublierai ton nom

De la piste suante à la dernière danse
De quelques nuits de feu aux matinées de cendres
De cette agitation dénuée de tout sens
Du fond de ma raison jusqu'à mon inconscience

De la main d'un ami au baiser d'une bouche
Tous ceux qui sauront lire que le mal a fait mouche
J'oublierai ton nom

J'oublierai ton nom
De mille façons
Et cette certitude
Me fait plus mal encore
J'aimais cette blessure
C'était toi encore

I know it's been tough
I've hurt you enough
But you'll never see
That I must be free
Forget my name

You'll find someone, somewhere
All your troubles to share
She'll wipe out the past
And fell at last
Forget my name

All the good and bad times
We've ever had
Will seem so far away
Will be lonely sad
 
There's hundreds of ways
To kill away the time
That's how you are made
You know you'll never be mine

De la main d'un ami
Au baiser d'une bouche
Tous ceux qui sauront lire
Que le mal a fait mouche
J'oublierai ton nom

J'oublierai ton nom
De mille façons
Et cette certitude
Me fait plus mal encore
J'aimais cette blessure
C'était toi encore

J'oublierai ton nom
De mille façons

Pour les mêmes raisons qui m'ont fait t'aimer
Parce qu'il fallait bien vivre avant d'oublier

J'oublierai ton nom
De mille façons
Et cette certitude
M'est la pire des morts
J'aimais cette blessure
C'était toi encore

J'oublirai ton nom

 

Paroles: J.J. Goldman

 

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Laora passe à table

9 Décembre 2010 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Ma Psy et Moi

39804227Stupéfait par les dernières révélations de ma thérapeute de la Forêt Noire, qui pour cela avait été capable de fouler au pied la plus élémentaire déontologie, je brûlais d'impatience de mettre la transalpine sur le grill, et lui faire révéler ses souvenirs d'enfance, si bien camouflés sous sa brune toison durant des années. A la première occasion et sous l'intimité de la couette, je lui lachais le morceau:

Moi " - Chevreau, tu ne m'as jamais parlé de ton enfance. Je ne savais pas que tu étais un petit "tomboy" en ce temps là.

Laora - (soupir) Cé la Frida qu'elle a parlé no?.... Cé oune longue historia. Jé perdou mio papa qué j"étais toute pétite et ma mama elle s'est rémariée ché j'avais 9 ans. Et lé beau papa jé né l'aimais pas. Ma, ma mère elle était folle dingue dé loui. Et commé ça il l'a convaincoue ché c'était mieux pour les enfants d'avoir lé chéveux courts. Alora, un jour il a pris touté la famille, mon frère ma soeur et il a coupé les chéveux dé toute le monde avé oune tondeuse. Tout le monde il pleurait! Ma mère aussi, et loui il plaisantait. Après dans la roue tout le monde il disait " Ouhhh comme il est mignon cé pétit garçonne" en parlant dé moi... Après comme jé voulais plou que cé soit loui qui coupe les chéveux, il mé faisait aller chez le barbieri. Jousque 13 ans c'étais commé ça, mon frère, ma soeur pareil..."

Ce récit de la bouche de ma belle italienne, me la faisait voir sous un jour différent...Je la sentais tellement proche à présent ... Mais bizarrement pas plus intime, plutôt comme une certaine fraternité. Et cela compliquait bien les choses....

 

Photo: Life magazine 19 juil.1954

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Patience

8 Décembre 2010 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Divers & variés

Les amateurs vont aimer...

 

Surprise

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... Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne...

7 Décembre 2010 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

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Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s'empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-là
Violâtres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne...

 

Extrait: Les colchiques- Alcools- G.Apollinaire

Photo: Alessandro Villa

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Ce délicieux objet du désir

6 Décembre 2010 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

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C'est  Léa qui m'a dit cela: "Je suis folle amoureuse de la nuque des femmes. Je crois que c'est ce que je préfère chez elles." Comme je la comprend. J'ai le sentiment parfois d'être un peu seul au monde avec ma dilection, mais ce commentaire me fait comprendre que grâce au ciel nous sommes nombreux, hommes et femmes à placer cette partie du corps féminin au pinacle esthétique de ce qui nous fait vibrer. Merveilleuse colonne de chair à l'aspect fragile, étroite, délicate, juvénile, où la chevelure prend naissance, dessinant comme une empreinte personnelle. Dissimulée, on cherche à la deviner. Dégagée et offerte elle invite la caresse, capte le regard. La coupe la met en valeur, soulignant l'implantation, les vagues et les courants. Le cheveux court s'y trouve soyeux dans un sens et piquant dans l'autre et la peau y est sensible comme un satin érogène. Alors moi aussi je suis fou amoureux de la nuque des femmes...

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Sans comprendre

4 Décembre 2010 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

frejabeauty10.jpgPourquoi n'as tu jamais appris à te taire... Pour écouter, ou juste entendre ces mots que je voulais te dire...


Après les trois points de suspension une tache ronde a dilué l'encre bleue. Il a cru que c'était elle, en écrivant. Mais son doigt passé sur l'écriture a fait une trainée bleue, plus claire. Il a reniflé, c'est dit à lui même que c'était bien stupide de pleurer... Il a relevé la tête, perdant son regard à travers la grande baie. Seul. 

Pourtant en fermant les yeux il la revoit , la respire, retrouve la couleur exacte de ses cheveux, courts, si courts qui lui allaient tellement bien, soulignant ses épaules nues qui émergeaient du fourreau rouge... Le grain de sa peau, son parfum, son corps d'éphèbe. Son esprit pétillant, parfois, ses machoires serrées aussi...

Au bout de son bras, la main à froissé la lettre à l'encre bleue, tâchée d'une larme.

 

 

Photo: Freja Beha Erichsen par Paolo Roversi

 

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L'état des stats

3 Décembre 2010 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

amanda-lim-bw1Bon ben ça va pas mal merci...

Je plaisante, mais en fait je me rends compte que pour une grande majorité de bloggeurs, tous ces petits chiffres, compilés, accumulés, analysés chaque jour au fil des mois, et ben cela acquiert une certaine importance. Bien sûr il faut savoir se situer, entre les blogs quasi commerciaux des tendances mode et le blog thérapeutique intimiste.

Alors partant des ces deux références extrêmes je me dis que ce blog ci a quand même de quoi porter la tête haute ( et ça fait du bien à mon ego, et tout ce qui me fait du bien, ben je crache pas dessus ).

Alors dans un grand soucis de transparence ( mon oeil ) je vous livre ça.

 

Date de création: 20/08/2009

Pages vues: 399 225

Visites totales: 103 404

Journée record: 23/11/2010 ( 2227 pages vues)

Mois record: 11/2010 ( 32 660 pages vues )

 

Et là je dis quand même bravo et merci!

Je dois ajouter à cela la satisfaction que me donne le petit sondage permanent, là à droite, oui là, qui montre que vous êtes plus nombreuses que les nombreux. Enfin bref, que du bonheur.

 

 

Photo: Amanda Lim

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La fille de dos, suite.

2 Décembre 2010 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Humeurs

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Un coup toi, un coup moi... Et pourquoi pas? Mais là n'est pas le sujet. Les plus assidu(e)s parmi vous se souviennent d'un article intitulé " la fille de dos", où j'étais ravi d'avoir découvert dans un catalogue US la photo d'une jolie fille qui aurait pu être la secrétaire débauchée le jour de la séance photo pour poser. Je la retrouve dans la nouvelle édition du dit catalogue et cette fois dans une attitutde qu'un adepte des cheveux courts comme moi ne trouve pas anodine...

PS: Et croyez moi sur parole, j'ai l'habitude de ça, c'est bien la même fille...

Urban Outfitters

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Presque bleu

1 Décembre 2010 , Rédigé par jeaneg Publié dans #Tendresses

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... Cette fille là, c'est presque toi. Et toutes les promesses que j'ai vu une fois dans ton regard, je les ai retrouvées dans ses yeux. Sauf que les tiens aujourd'hui sont plein de larmes...

Dans ma tête, Chet Baker se lamentait, et je retrouvais la douce mélancolie des soirs de blues. Presque sans nous parler, nous sommes sortis sur le trottoir où la nuit était encore tiède, le boulevard désert. Elle s'est haussée sur la pointe des pieds pour guetter un taxi et j'ai posé mes mains sur ses hanches. Elle m'a fait face, appuyée au lampadaire et offert ses lèvres d'enfant. J'ai caressé sa nuque aux cheveux rasés, j'en mourrais tellement je souhaitais ce moment. Je l'ai senti se cambrer, respirer plus vite. Elle a agrippé ma nuque elle aussi et l'alchimie de nos langues mêlées a précipité nos corps dans un désir animal...            

 

Photo: Jonathan Addie

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